L’ancien militaire, balayant d’un regard vague ses bagages massés devant lui, dit d’une voix triste mais résolue, de quitter pour toujours, cette maison où il comptait adoucir ses vieux jours, mais le destin en a décidé autrement.
« J’ai déjà embarqué mes bagages ; il n’y a plus de solution. On nous imposé la force, il n’ y a pas eu de diplomatie pour nous faire quitter les locaux. C’est un déshonneur pour moi. J’ai été déshonoré par l’armée ! » .
Le sergent Sadio a servi pendant 30 ans dans l’armée. A 16 ou 17 ans de service qu’il a sauté sur une mine, en zone d’opération. Il n’a aujourd’hui, ni indemnisation ni maison. Il loge dans cette maison, depuis trente ans et il était admis à la retraite en 2018.
« Je n’ai même pas d’indemnisation, à part celle d’invalidité » Donc, je suis parti comme ca, de l’armée et on vient me dire aujourd’hui de quitter les locaux.
C’était mon seul espoir, parce qu’il n’avait aucune indemnisation dans l’armée ! » Pour le sous –officier mutilé, l’armée nationale ne l’a pas honoré, reconnu comme un élément qui a servi dans les rangs, pendant 30 ans.
« Je souffre dans le silence » Dit-il d’une voix cassée. Écœuré, il dénonce la grande muette qui ne manque à chaque occasion, de déclarer devant la presse que » tous les grands blessés, ont été indemnisés, Ce qui n’est pas exact. » Sadio dit ressentir des remords et de souffrir en silence silence et ce déshonneur est venu s’ajouter à mes problèmes. » Pour le grand départ, toute la famille a été dispersée par ci, par là, à quelques mois de l’ouverture des classes ( …) Sans moyens,, comment vont –ils venir étudier à Ouakam. « Ils m’ont sacrifié, sacrifié mes enfants et je l’ai accepté, parce c’est mon destin. » Dit-il avec philosophie.
« La Vallée TV »